Tso Khar, Tso Moriri et hauts cols de l'himalaya
Des vallées encaissées du Ladakh, nous rejoignons les hauts plateaux semi-désertiques du Rupshu à la frontière tibétaine. Là, vivent les derniers nomades Changpa et Rupshupa qui en élevant leurs chèvres Pashmina perpétuent un mode de vie ancestral. Au sud du lac Tsomoriri, nous quittons les hauts plateaux pour rejoindre les contreforts de l’Himalaya et le Spiti dans l’état de l’Himachal Pradesh.
Auparavant, sur le chemins des caravanes de Soie, La ville de Leh hébergeait durant les mois d’été les marchands en provenance de toute l’Asie centrale. L’or et la soie, la laine Pashmina si convoitée ou encore le thé passaient par la capitale du Ladakh, lieu de rencontre entre les habitant de Lhassa au Tibet, les musulmans du grand TaklaMakan ou les Indiens du sud. Aujourd’hui, la fermeture des frontières avec leur voisin du nord a mis fin à ce commerce transhimalayen.
C’est dans l’esprit de ces grands voyages qu’est venue s’inscrire cette traversée qui, des rives de l’Indus, nous conduira vers les piémonts de l’Himalaya. Cette grande traversée, pour laquelle il faut compter 20 jours de marche, passent par:
La vallée Markha
Elle permet de s’acclimater à l’altitude jusqu’au passage du col de Zalung Karpo (5197m) au bout de 3 jours.
Le village de Dat
Le village de Dat (4400m) est semi permanent et occupé en hiver par les nomades changpa. Les maisons n’ont qu’un rez de chaussée, partiellement occupé par les animaux ; dans un enclos adjacent sera plantée la tente noire, dans laquelle vivent principalement les changpas.
Le petit monastère dépend d’Hémis : les moines sont fréquemment mariés, et suivent les nomades dans leurs déplacements avec les troupeaux.
Le lac de Tso Khar
Après avoir longé la vallée de la Zara chu, qui fait une boucle, et repart vers le sud. Nous retraversons la route Leh / Manali, puis passons une petite épaule qui nous conduit à la large plaine du Tso Khar, “le lac blanc”. Ce lac salé, d’après la légende, était autrefois gigantesque, mais fut asséché par un moine qui le but presque entièrement ! Nous pourrons observer sur les rives de nombreux oiseaux migrateurs, des canards, des oies sauvages, et même des kyangs, les ânes sauvages du Tibet (des hémiones).
Les hauts cols du Ladakh
Les Cols de Kazur La (5 250 m) et de Kotse La (5 300 m) ainsi que le Col de Yalung Nyau (5 300 m)
Karzok et le Tso Moriri
Karzok est le seul village sédentaire du Rupshu, dont les habitants pratiquent une petite agriculture. On y trouve un petit monastère drukpa kagyupa, qui dépend d’Hemis. Le Tso Moriri est un lac salé, et les nomades récupèrent le sel des rives à la fin de l’été.
Col de Parang La (5 580 m)
Le Col de Parang La (5 580 m) est le plus haut col de ce trek. Après Kharsa Gongma, et un campement à 5000 mètres d’altitude environ, dans le dernier alpage avant le Parang la, il faut compter 3 à 4 heures de montée avant d’arriver au col.
La montée se fait tout d’abord dans des pentes d’éboulis, à gauche du glacier. La montée devient ensuite plus raide, et plus pénible, avant de rejoindre le glacier lui-même à un endroit où il devient quasiment plat. Il suffit de le traverser pour gagner le col.