C’est l’hôtel des plus gros arbres au Monde. Le Parc National de Sequoia est le premier endroit où je me rend lors de ce voyage en Californie. Après un vol Paris – San-Francisco sur Wow Air, je prends la voiture et je file tout droit dans la Montagne.
Le lieu est bien entendu très touristique, d’autant qu’il est placé à équidistance de San-Francisco et Los Angeles, générant un afflux conséquent de visiteurs. Je n’ose pas imaginer la fréquentation en plein mois de juillet ou lors d’un weekend de pont, alors que j’y étais un jour de septembre et que les parkings du Visitor’s Center était pleins. J’arrive vers 9h et j’ai du mal à me garer.
Le Visitor’s Center est dans tous les Parcs Nationaux Américains le point de passage nécessaire. Il permet de comprendre le fonctionnement du parc, récupérer une carte, mais surtout obtenir les éventuels permis. Comme dans tous les parcs Américains, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée (30$ par véhicule), mais aussi du Wilderness Permit si vous envisagez de randonner un peu au delà des lieux touristiques, dans la montagne.
Sequoiadendron Giganteum, difficile de se rendre compte de leur taille.
Vu de loin on se rend mieux compte des dimensions assez hors normes du General Sherman. Il n’est pas le plus haut ni le plus large (le Séquoia Sempervirens ou Séquoia à feuilles d’if atteint plus de 110m), mais c’est l’arbre le plus volumineux au Monde. 83m de haut, 31m de circonférence (31/3.14 soit ~10m de diamètre), 1486 m3, 2100 tonnes… Les touristes se pressent à ses pieds.
La foule disparait très vite lorsqu’on s‘éloigne des parkings.
Le premier jour je fais le tour des sites les plus touristiques, évidemment incontournables. Ne passez pas trop de temps à Grant Grove, le sentier goudronné qui tourne autour des arbres les plus connus (General Sherman, The President, Lincoln, Franklin, Chief Sequoyah…) est blindé de monde et c’est tout au mieux un zoo.
Prenez plutôt votre temps et remontez le High Sierra Trail. Une fois seul on comprend aisément ce qui a décidé John Muir à créer le parc dès 1890. Au delà des grands arbres c’est la forêt qui impressionne, qui déboussole. Regarder un géant par dessous est une chose, marcher dans cette forêt fait perdre l‘équilibre. Dans nos forêts on voit à peine les arbres comme un décor, ici on ne voit que nous si petits.
Quelques autres photos de Sequoia
Il est très difficile de mesurer, d‘évaluer la hauteur des arbres sans éléments de comparaison.
En prenant un peu de recul les perspectives de taille sont assez impressionnantes.
Les sous-bois sont assez dégagés, le résultats des feux de forêt qui participent aussi à l‘écosystème qui permet aux Sequoias de se développer.
L‘écorce du Sequoia est très épaisse et d’apparence spongieuse. C’est surtout une excellente protection contre les incendies.
Les Sequoias ne meurent pas de vieillesse. Ils subissent des accidents, succombent à des glissements de terrain ou s’enfoncent dans les terrains marécageux.
L’arbre (comme le Séquoia à feuilles d’if de parc National de Redwood) est aussi appelé Redwood pour la couleur de son bois très fortement concentré en tanin.
Éclaircie entre les troncs. Le sapin semble bien petit.
Trace rémanente d’un ancien feu de forêt. Les arbres gardent souvent les cicatrices des incendies sur leur écorce.
Le Sequoia est concurrencé par le Sapin du Colorado, globalement largement plus petits tout en étant de très belle taille selon les critères européens (30-40m).
Les couleurs et l’ambiance surnaturelle de cette forêt.