Comment choisir
Lorsque l’hiver arrive et surtout ces derniers jours, nos sentiers préférés recouverts de neige deviennent naturellement moins accessibles. Dès que l‘épaisseur de neige dépasse 30-40 cm, on s’enfonce, on peine et on perd le plaisir de la balade. C’est ainsi que, dans son immense bonté, Dieu créa la raquette de randonnée, ce superbe outil qui nous permet comme un autre de marcher sur la neige.
Ce dossier vous présente un condensé des choses à savoir avant de choisir et décider de partir pour une randonnée en raquettes, les différentes pratiques de la raquette, les types de raquettes de randonnée ainsi que quelques conseils sur son utilisation.
Ensuite, vous pourrez profiter des forêts enneigées et des crêtes arrondies de la Laponie Finlandaise, du Queyras ou du Vercors.
Pratiquer la raquette de randonnée dans les plus beaux décors hivernaux procure un bien-être immense pour le corps et l'esprit. La simplicité de ce sport en fait le sports d’hiver le plus facile de tous, car si vous pouvez marcher, vous pouvez « raquetter ». De toutes les inventions, car c'en est une, créées par l'homme pour se mouvoir dans la neige, aucun autre objet ne peut être aussi simple et efficace à la fois. C'est probablement pourquoi il aura fallu attendre 8 000 ans avant que s’opère une révolution technologique considérable, soit la venue, dans les années 1980, de raquettes en aluminium et en composite munies de crampons. Le récit historique de cette prodigieuse invention portera sur l'histoire nord-américaine, qui a principalement lieu dans l'est du Canada, car celle-ci est richement documentée. Il sera intéressant de constater qu'il aura fallu attendre plusieurs millénaires avant que cet objet devienne un accessoire sportif.
Les origines préhistoriques
Aucune recherche sur le sujet ne précise avec exactitude les origines de la raquette à neige, ni même le peuple ou la culture qui a pu la créer en premier. « La raquette à neige, ou raquette de randonnée semble être apparue à une époque plus ancienne que la roue. Les plus anciens documents datent l'avènement de la roue d’environ 3 500 av. J.-C., alors que le ski aurait déjà existé à un état assez perfectionné vers 6 000 av. J.-C., comme le prouve cette gravure de l'âge de la pierre retrouvée en Norvège ». De par l'aspect sophistiqué du ski, il est logique de penser qu'un « soulier de neige » fut inventé en premier afin de faciliter le mouvement naturel de la marche sur la neige sans s'y enfoncer, et ce, avant même de penser à glisser sur celle-ci. Il est aussi plausible de penser que l'homme a pu s'inspirer de la faune active en hiver, observer la façon dont les animaux se déplacent efficacement sur la neige sans s'y enfoncer et tester divers matériaux et formes pour optimiser sa flottaison. Pendant plusieurs milliers d'années, la raquette fut un objet de première nécessité, indispensable à tous les peuples confrontés à l'hiver pour chasser, trapper, se déplacer sur de courtes ou longues distances, communiquer, découvrir et survivre.
De ces hypothèses est née une approche évolutionniste selon laquelle plusieurs peuples confrontés à la neige, à différentes périodes de leur évolution, ont inventé simultanément cet objet (la raquette à neige) sous des formes diverses. La deuxième explication de la diffusion de cet objet sur plusieurs continents nordiques est la transmission interethnique d’éléments culturels. Ce sont les peuples d'Asie centrale qui, par le détroit de Béring, auraient apporté les raquettes en Amérique du Nord, et ce, de 30 000 à 5 000 ans avant. J.-C., lorsque les époques glaciaires le permettaient.
Trois éléments de preuve viennent appuyer l'hypothèse d'un passage de l'Asie à l'Amérique en raquette à neige. Le premier réside dans le fait que l'Amérique s'est peuplée par immigration. Selon des recherches ethnologiques approfondies, il y aurait eu plusieurs vagues d'immigration entre les années 30 000 et 5 000 av. J.-C., c'est-à-dire à la toute fin de la dernière glaciation ou immédiatement après celle-ci. Même si les immigrants n'apportaient pas de documents ni d'objets reflétant leur mode de vie, ils véhiculaient leur culture, leurs coutumes, leur langage et leurs pensées. L'une de ces vagues migratoires fut à l'origine de la civilisation nord-américaine, civilisation axée exclusivement sur la chasse, la pêche et la cueillette et qui, à cette époque, n'avait généralement pas dépassé l'âge de la pierre. Toute la culture matérielle de cette civilisation se développa alors en fonction de ses besoins : importance primordiale des armes, habitat mobile et moyen de transport adapté à la géographie du milieu. Il est donc tout à fait possible que l'un de ces groupes d'immigrants, connaissant la raquette en Asie, s'en soit servi pour affronter l'hiver canadien. Le second élément de preuve repose sur la répartition géographique de la raquette à neige de type discoïde (en forme de disque). Cette répartition s’effectue de façon continue depuis l'extrême ouest de la Scandinavie jusqu'au Nouveau-Mexique, en passant par le sud de l'Asie et tout le long de la côte ouest de l'Amérique. Enfin, le troisième élément de preuve résulte d’une autre répartition continue, celle de la raquette de type lancéolée (en forme de pointe de lance), qui est présente sans interruption des îles Kouriles à l'Ontario, en passant par la presqu'île de Tchoukotka, l'Alaska, le Yukon et les Prairies.
Évolution moderne de la raquette à neige
Tous ceux qui ont écrit au sujet de la raquette à neige s'entendent pour dire que ce sont les Indiens d'Amérique du Nord qui ont perfectionné la raquette de randonnée traditionnelle telle que nous la connaissons aujourd'hui, car les modèles d'Europe et d'Asie ont conservé un stade primitif pendant plusieurs milliers d'années. Les peuples d'Europe et de Scandinavie ont préféré développer un objet qui a une fonction similaire, mais qui possède des propriétés différentes : LE SKI. La raquette à neige, sous sa forme évoluée, fut introduite en Europe par les premiers colons de la Nouvelle-France (Amérique du Nord), vers 1600. Lors de leurs voyages, ces derniers apportèrent la raquette en Europe, concrètement ou dans leurs récits (écrits ou oraux).
L'importance de la raquette pour la colonisation de la Nouvelle-France
À quel point la raquette à neige a-t-elle été utile? Sans elle, les missionnaires et les découvreurs des premiers temps de la colonie n'auraient pu suivre les Indiens dans leurs pérégrinations à travers les plaines et les bois. Sans elle, les trappeurs et les traiteurs n'auraient pu traquer les bêtes à fourrures jusque dans les repaires lointains. Sans elle, nos aïeux auraient difficilement pu communiquer entre eux ou s'occuper de leurs travaux. Aux temps anciens, la raquette fut à l'hiver ce que le canot fut à l'été : un instrument de première nécessité. Les Amérindiens avaient donc développé et perfectionné des moyens de transport adaptés aux saisons. Quand le froid figeait les routes naturelles, il fallait se déplacer à pied. Dès qu'une épaisseur suffisante de neige était tombée, ils chaussaient leurs raquettes.
À l'arrivée des Blancs dans l'Est américain, il n'y avait pour tout réseau routier que les cours d'eau et quelques sentiers battus là où les embarcations devaient être portées. Les Blancs s’installèrent donc près de ces voies naturelles et adoptèrent les moyens de transport déjà existants : le canot ou la raquette à neige, selon la saison. Les colons blancs chaussèrent la raquette uniquement parce que c'était le seul moyen de se déplacer sur la neige, et ce, jusqu'à ce qu'ils réussissent à modifier le milieu environnant. Québec n'avait pas un siècle d'existence que certains colons pouvaient passer l'hiver sans chausser leurs raquettes de randonnée une seule fois parce qu‘on entretenait déjà des bouts de routes sur lesquelles ils pouvaient circuler à cheval. Si, d'une part, le développement normal de la colonie permit peu à peu à un nombre croissant de gens de profiter de modes de transport plus confortables que la raquette, il existait, d'autre part, des circonstances qui obligeaient certaines gens à continuer de « marcher le pays » pendant la saison froide, et cela, jusqu'au 19e siècle. Les premiers tronçons de route ne rayonnèrent qu'à partir des grands centres : Québec, Trois-Rivières et Montréal, limitant l'emploi des véhicules à ces endroits. Outre les habitants des régions éloignées, plusieurs personnes devaient employer régulièrement les raquettes de randonnée pour se déplacer en hiver.
Les explorateurs et la raquette à neige
Les explorateurs, les interprètes et les coureurs des bois formaient un groupe à part parce que tous trois obéissaient à des impératifs politico-économiques. La recherche du passage, la formation d'alliances avec les nouveaux peuples rencontrés et l'appât des fourrures amenaient ces gens à entreprendre des expéditions de longue durée. Comme ils se trouvaient presque constamment dans des régions inconnues, ces hommes adoptèrent rapidement le mode de vie des Autochtones qu’ils fréquentaient, car leur survie en dépendait. Pour certains esprits qui, comme Pierre-Esprit Radisson, avaient adopté ce métier d'explorateur et de coureur des bois, la raquette était devenue l'objet le plus important en saison hivernale, celui pour lequel ils auraient tout sacrifié en certaines circonstances. Un homme pouvait posséder une fortune en fourrures au terme d'une expédition, il n'aurait pas survécu assez longtemps pour toucher la valeur de son labeur s'il s’était retrouvé seul en forêt, sans raquettes de randonnée, en hiver.
L'armée et la raquette à neige
Pour l'armée, la raquette à neige n'était pas un élément vital comme elle pouvait l'être pour les coureurs des bois ou les missionnaires, mais elle représentait sans contredit un élément stratégique fort original. La partie septentrionale de l'Amérique présentait, en hiver surtout, d'excellentes conditions pour faire la guérilla. Les colons français du Nord, qui avaient davantage adopté le mode de vie amérindien que leurs ennemis du Sud, pouvaient se livrer à une technique de lutte militaire qui consiste à tirer profit de la connaissance du terrain pour frapper l'ennemi par surprise et se retirer avant la contre-attaque. L'utilisation de la raquette à des fins stratégiques allait révéler toute son efficacité grâce à un génie militaire et un maître de la guérilla : Pierre LeMoyne d'Iberville. Recrutant des Canadiens habitués à l'aviron et aux longues marches en raquettes, il tira parti du terrain et du climat pour mener ses attaques en des lieux et à des moments imprévus par l'ennemi.
On raconte que le 9 janvier 1666, le gouverneur français De Courcelles partit de Québec avec 500 hommes en raquettes. Chaque soldat transportait sur ses épaules tout ce dont il avait besoin pour survivre : nourriture, couvertures, etc. Les soldats longèrent le Saint-Laurent et le Richelieu puis traversèrent les lacs Champlain et Georges pour une marche de 1 000 milles (1 600 km). L'armée royale française s'équipa même de raquettes au cours de la période 1763-1775, lors de la fondation de la Nouvelle-France, ainsi que lors des batailles avec les « indépendantistes américains » contre les Anglais (près des frontières du Québec et au nord de la Nouvelle-Angleterre). Ces Européens jugèrent que c'était le seul et le meilleur moyen de se déplacer sur la neige. De nos jours (2004), les soldats des Forces canadiennes utilisent toujours les raquettes à neige comme équipement militaire de base. Par contre, celles-ci ne sont plus de frêne et de babiche, mais possèdent un cadre en magnésium, des crampons en aluminium, un pivot rigide, un tamis en fil d'acier et un harnais en nylon. Raquettes GV est le fier fournisseur des Forces canadiennes.
L'origine des raquettes traditionnelles canadiennes
La raquette à neige a toujours été fabriquée par les diverses nations indiennes d’Amérique du Nord. Chaque nation développa une forme adaptée aux besoins du milieu dans lequel elle s'était établie. Selon la nation, le cadre était fabriqué en bouleau blanc ou en frêne, ce dernier ayant la faveur populaire grâce à ses propriétés adéquates. Au cours des siècles, les Amérindiens perfectionnèrent le tressage pour optimiser la flottaison ou l'adhérence. La plupart du temps, ces raquettes de randonnée étaient tressées en peaux de cerf de Virginie, de caribou et d'orignal. La peau d’orignal était la plus appréciée, car elle gardait une meilleure tension que celle des autres cervidés. Depuis l'introduction de la vache par les Européens, la peau de cet animal fut grandement utilisée parce qu’elle offrait les mêmes propriétés que celle des cervidés, mais aussi parce que ces bovidés étaient présents en grand nombre. Elle est toujours utilisée de nos jours. À cette époque, il était alors possible de déterminer la nation d'un Indien ou de savoir de quelle région le colon blanc venait seulement par la forme de ses raquettes de randonnée. Nous pouvons identifier cinq formes historiques de raquettes inspirées par des formes précises, soit : Lance, Feuille, Disque/poire, Ellipse, Ove
Révolution technologique qui a relancé le sport de la raquette
La raquette traditionnelle en bois fut la seule catégorie de raquette sportive sur le marché pendant plusieurs millénaires. Ce monopole lui conféra sa force, mais il fut également la cause de son déclin. L'arrivée des immigrants européens pendant les première et deuxième guerres mondiales en Amérique du Nord permit l'essor de nouveaux sports d'hiver jusqu'alors inconnus des Canadiens, dont LE SKI. Ce même sport que les Européens avaient si bien perfectionné il y a des milliers d'années au détriment de la raquette était fait pour devenir le sport d'hiver à la mode. Le ski alpin et le ski nordique font partie de la culture européenne. Et une fois arrivés au Canada, les Européens s’intéressèrent aux montagnes canadiennes ainsi qu’aux longs hivers recouverts d'épaisses couches de neige. Ils s’empressèrent alors de développer cette mine d'or inexploitée. Des stations de ski alpin et des circuits de ski de fond balisés et entretenus apparurent dès le début du 20e siècle, ce qui changea les habitudes sportives des Canadiens.
La pratique de la raquette perdit alors en popularité et les clubs de raquettes disparurent radicalement. Seuls quelques-uns survécurent à ces nouveaux sports d'hiver. La raquette demeura pourtant un outil de travail essentiel même si la venue de la motoneige favorisa elle aussi le déclin de la raquette. Il faudra attendre les années 1980 pour que la première révolution technologique puisse faire renaître de ses cendres le sport de la raquette grâce à l'introduction des matières plastiques et de l'aluminium dans la fabrication. Les matériaux composites permirent de révolutionner les formes, les dimensions, le poids et les caractéristiques des raquettes modernes. La plus grande innovation fut l'ajout de crampons sous la raquette pour permettre une adhérence jusqu'alors inexistante. Les débuts de ces nouveaux matériaux firent apparaître bon nombre de fabricants qui désiraient se lancer dans la fabrication commerciale, et chacun d'eux rivalisa d'ingéniosités. Par contre, seuls les plus aguerris réussirent commercialement.
C'est en grande partie grâce aux améliorations mentionnées ci-dessus que la raquette à neige est redevenue un sport prisé des amateurs de plein air d'hiver. C'est aussi en raison du faible coût à l'achat que ce sport gagne en popularité auprès des familles. En effet, ce sport permet de se divertir en famille ou entre amis à peu de frais et le transport des raquettes est facile, car ces dernières prennent peu de place. Comme tout sport qui se respecte, des accessoires accompagnent maintenant la pratique de la raquette, comme les sacs de transport pour ranger l'équipement, les bâtons de marche télescopiques pour équilibrer le corps dans les descentes et les montées et répartir les points de pression du corps, les bottes d'hiver sportives isolées, légères et hydrofuges ainsi que les guêtres pour éliminer l'infiltration de neige dans les bottes. Raquettes GV est un pionnier dans le secteur de la fabrication des nouvelles raquettes à neige. Nos efforts en recherche et développement vont permettre de créer de nouveaux produits techniques et sophistiqués et d'offrir aux adeptes des produits qui vont révolutionner le sport par leur ingéniosité et leur efficacité.
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