Le royaume Nabatéen
C’est au coeur d’un véritable chaos minéral que les Nabatéens dissimulèrent Pétra leur capitale, à l’abri de toute convoitise. Sculptées entièrement dans des roches de grès, les ruines de ce qui fut jadis la cité nabatéenne comprennent des temples, un théâtre, le Khazneh (le trésor), un monastère (El deir), des logements et des tombes, tous taillés dans la roche.
Pétra représente une brillante synthèse des beautés naturelles, de l’art monumental nabatéen et de la fusion avec des cultures d’importation gréco-romaine, égyptienne et assyrienne. Durant presque 400 ans, le royaume nabatéen était florissant grâce à son activité commerciale, à l’habilité de sa politique et à sa bonne utilisation des techniques. En effet, le Nabatéens recoururent à la diplomatie pour éviter des guerres, maintenant les frontières ouvertes aux échanges de marchandises provenant de l’Asie et de l’Arabie méridionale (encens, myrrhe et épices) avec les marchands du bassin méditerranéen.
La sculpture nabatéenne est un témoignage éloquent de l’élégance que les artistes locaux savaient extraire d’un bloc de pierre, peut-être parce que dès les premiers temps du nomadisme ils représentaient leurs divinités sur des blocs de pierre. Pétra est surtout connue pour ses grandes façades de pierre creusées dans la pierre, mais possède aussi une infrastructure urbaine complète constituées de temples, de thermes et d’habitations, d’édifices importants et des installations culturelles (théâtres), ainsi qu’un réseau hydrique sophistiqué avec canalisations, égouts et réservoirs et citernes.