Les milliers de scientifiques qui travaillent sur la question du climat sont des scientifiques, précisément, et non des professionnels de l’esbroufe. Avant d’avancer un fait, ils doivent se mettre d’accord et tourner chaque question dans tous les sens. Les climatologues de comptoir ont moins de réserve.
En fin utilisateur des médias, Allègre sait qu’il sera relayé à la première annonce. Inutile pour lui de demander l’approbation de ses pairs. Avancer des contre-vérités ne menace en rien sa carrière. Les vrais scientifiques sont prudents, modérés, consciencieux, souvent timides, et honnêtes. Allègre n’est rien de tout cela. Il “balance” à tous vents, n’ayant de compte à rendre à personne, intéressé par sa seule publicité, par cette gloire acquise à détruire en quelques mots grossiers, au non d’une vérité qu’il rétablirait, le lent travail de milliers de personnes infiniment plus respectables que lui.
Résultat? Le doute est dans les esprits. Le public ne sait plus qui raison, qui a tort, est incapable de démêler le vrai du faux. Et comme il est plus confortable et rassurant de se dire que les dérèglements climatiques sont imputables à des cycles naturels plutôt qu‘à l’homme, beaucoup sont tentés par le déni. Pourtant, il en a fallu des efforts pour éveiller les consciences et appeler les individus à plus de responsabilisation! Efforts anéantis par un coup de bluff. Les “climato-sceptiques” nous absolvent de nos paresses à bon compte… Et nous sommes tentés de nous déclarer innocents.
Triste nouvelle que ce déferlement de dénis, lesquels s’apparentent beaucoup plus à du révisionnisme qu‘à un doute de bon aloi. Peu habiles en matière de média, de communication avec le public, et lents à se mettre d’accord, les scientifiques réagissent mollement, ou après la bataille… Le public pourrait presque les croire indécis. Ils ne le sont pas, bien au contraire. Un nouveau combat, auquel il ne sont pas formés, se présente à eux : le combat contre le mensonge martelé à toutes les sauces, devenu objet de spectacle médiatique. Le scientifique est sommé de passer de son laboratoire à la tribune.
Bien évidemment, c’est l’homme, de part ses activités, ses gaz et ses nuages de poussière, qui est aujourd’hui le principal agent de modification du climat. Dans sa littérature, Allègre prétend le contraire, mais son livre est fait de déformations, d’omissions et de dévoiements.
Article rédigé par les Robinsons des Glaces.
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