Les Teva Zilch
Depuis longtemps, je randonne. Je marche en forêt, en montagne, par temps froids ou sous un ciel tropical. Pour tout le monde, la randonnée se pratique avec… des chaussures de randonnée plus ou moins lourdes et protectrices selon l’engagement ou l’altitude. Il est ainsi largement discuté des différentes options lorsqu’il faut choisir des chaussures de randonnée. Puis un jour, Teva m’a proposé de tester un modèle de sandales de marche, produit dont ils sont spécialistes. Ma réaction :
“Euh oui ok pourquoi pas je vais les essayer, mais j’ai pas forcément prévu d’en parler“ et dans ma tête “Non mais n’importe quoi, je vais surement pas marcher avec des sandales pour m’exploser les orteils et collectionner les entorses“.
Je les ai quand même essayées, au début comme sandales de fin de journée, pour se relaxer. Puis j’ai commencé à marcher avec en ville, lorsqu’une journée de transition ou de repos était prévue. Une chose est sure, les sandales ont beaucoup d’avantages. C’est confortable, le pied est à l’air libre, on chausse et déchausse rapidement pour visiter les temples bouddhistes, ça sèche… et j’arrive doucement au propos, les sandales sont étonnamment stables lorsqu’on marche.
Aujourd’hui et depuis quelques mois en randonnée, je ne marche quasiment plus qu’avec ces sandales, certaines personnes peuvent en témoigner. Je suis peut-être un cas particulier puisque je pratique le trail (ce qui est un excellent entrainement pour la marche à pied), mais je n’ai pas eu un seul souci depuis que j’ai laissé de coté les classiques chaussures de randonnée. Comment expliquer cela, je ne le sais pas vraiment, mais j’ai quelques idées.
Comme je l’ai dit, les pieds sont à l’air libre, ils ne chauffent pas et sèchent rapidement. Les sandales en question, des Teva Zilch sont légèrement protectrices mais suffisent pour parer les quelques chocs latéraux qui peuvent subvenir. L’avant de la sandale dépasse de 1 ou 2 cm ce qui réduit fortement le risque de taper les orteils et d’ailleurs cela ne m’est jamais arrivé. Je peux accrocher un rocher, mais seul l’avant de la sandale est concernée sans dommage pour mon pied dénudé.
Pour information sur la photo du haut de l’article. Le pied a subit la morsure d’une sangsue mais la sandales offrent l’avantage de rendre ce petit animal beaucoup plus visible. Dans le cas de chaussures montantes, la sangsue ne se voit pas et s’insinue à l’intérieur, remonte la jambe… Mes camarades ce jour là étaient beaucoup moins à l’aise que moi. Ou presque.
La semelle est peu épaisse mais suffisamment résistante. On est ainsi très près du sol, on a parfois l’impression d‘être pieds nus, mais étonnamment une certaine stabilité se fait sentir. Instinctivement aussi et sans y réfléchir, on anticipe les aspérités du terrain, on pose les pieds où il faut, la marche est ludique. Le pied et le dessus de la cheville se musclent puisqu’ils ne sont pas engoncés dans une gangue comme avec les classiques chaussures. Je me suis aussi rendu compte que je tends naturellement à poser le pied plus à plat pour protéger le talon qui n’est pas amorti. Ces différents éléments réduisent d’autant plus les risques d’entorses (pied se musclant et absorbant les mouvement latéraux en lieu et place de la cheville).
Voilà donc. Aujourd’hui j’utilise des sandales en randonnée le plus souvent possible. Elles ont évidemment des limites, en particulier lorsqu’il fait froid ou lorsque le terrain est très humide, quoique. Ainsi lorsqu’il pleut, le pied a tendance à glisser dans la sandale, ce qui rend les descentes, et les montées plus délicates. L’instabilité ne vient d’ailleurs pas du cramponnage qui est souvent aussi efficace que celui des chaussures traditionnelles, et encore une fois, je me sens même plus stable qu’avec de grosses chaussures rigides qui offrent beaucoup moins de précision.
Pour résumer, je vous conseille de tester les sandales lors de vos balades et randonnées, idéalement les plus fines. Je précise que je n’ai pas été payé pour cet article…