Val d'Aoste, Tour des Géants

Hautes routes alpines 1 et 2

Nous avons eu le plaisir de nous rendre dans le Val d’Aoste au début du mois de juillet. Région alpine italienne, le Val d’Aoste est assez peu connu des Français. Et pourtant.

Enchâssé entre les plus hauts sommets des Alpes, francophone et même assez accessible (Le tunnel du Mont Blanc y mène directement), le Val d’Aoste est aussi connu pour organiser en septembre l’une des plus longues courses d’endurance en montagne : le Tor des Géants.

L’idée était de nous rendre sur quelques-uns des tronçons du Tor des Géants pour découvrir la région et nous imprégner de l’ambiance propre à la région. Sans jamais fournir autant d’effort que celui d’un ultra-trailer, le but était aussi de vivre les sensations de longues randonnées en haute montagne avec des passages de cols entre 2900m et 3330m.

Val d'Aoste, Tour des Géants

Alors que l’UTMB s’est construit sur la notoriété d’un sentier déjà bien connu, le “Tour du Mont-Blanc”, celui emprunté par les coureurs du Tor des Géants est assez peu fréquenté. Au point que lors de notre semaine de randonnée, nous n’avons presque jamais rencontré d’autres marcheurs. Nous étions les seuls par exemple sur l’étape du Col Loson, une des plus belles portions du Tor avec ce col à 3300m et la vue sur le Gran Paradiso.

Pour revenir sur les particularités du Val d’Aoste et de ce “Tour des Géants”, la vallée pénètre dans la chaine alpine selon l’axe sud-est nord-ouest et produit deux régions assez distinctes. Au nord et vers l’Est, la Suisse et des sommets tels que le Cervin où le Mont Rose. A l’ouest et au sud, le Mont Blanc et le Gran Paradiso. Le tour du Val d’Aoste est donc composé de deux parties, deux hautes routes, balcons alpins au nord et au sud de la vallée.


La carte du Val d’Aoste avec les 2 hautes routes du Tor des Géants

La Haute Route n°1 au nord, dite « Haute Route des géants ». Il n’y a pas véritablement de sens pour la faire, sans doute préférera t-on imiter les coureurs du Tor en faisant la boucle dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ici pour la HR1 d’est en ouest, de Gressoney-Saint-Jean à Courmayeur.

Cette partie est présentée comme la plus alpine, pas tant pour le profil qui n’est pas plus physique, mais parce qu’on longe les plus hauts sommets avec le Mont Rose, le Cervin, le Grand Combin et Mont-Blanc à l’ouest. La route peut être parcourue de juillet à septembre, sachant qu’il faut prévoir une dizaine d‘étapes d’une journée (environ 130km). Les randonneurs entrainés pourront la faire en une semaine à raison de 6-9 heures de marche par jour. Au point culminant du parcours (le col Malatrà), on atteint 2925 mètres d’altitude.

La Haute Route n°2, dite « Haute Route naturaliste ». Tracée sur le versant situé à droite de la Doire Baltée, elle se développe à une altitude moyenne de 2000 mètres, culminant à 3300 mètres au col Loson. On peut évidemment aussi rencontrer chamois, bouquetins, marmottes ou aigles royaux sur la Haute Route n°1, les territoires du Parc national du Grand Paradis et du Parc régional du Mont Avic que nous traversons sur la partie sud sont particulièrement propices à l’observation de la faune.

Cet itinéraire, qui se déroule de Courmayeur à Champorcher (environ 130km), peut être parcouru en une bonne semaine de marche, comme la HR1. Notons que le parcours descend, quasiment à chaque étape, dans le fond de la vallée pour ceux qui préfèrent bénéficier d’un hébergement moins rustique que les refuges de montagnes.

L’office de tourisme produit un excellent guide de randonnée présentant toutes les étapes, réalisables (et documentées) dans les deux sens. Le guide est gratuit et est de la qualité d’un topoguide, avec chaque étape détaillée (durée, dénivelé, indications diverses).

Vous trouverez de nombreuses informations sur les sites du Tor des Géants et celui du Val d’Aoste qui liste aussi une synthèse des randonnées à faire dans le Val d’Aoste.

Consultez aussi notre portfolio de photos du Val d’Aoste ainsi que notre récit sur la montée du col Loson.