veste d'expédition légère
Il fait -25°C. La nuit vient de tomber sur la taïga. Après 5 jours de voyage où la neige ne m’a pas quitté, de Paris à la Carélie russe en passant par les fjords scandinaves, il est temps de sortir la parka Grand Froid ! Pyrénex appelle ça une “Parka Arctique”. On va bien voir.
Voir aussi le test du sac de couchage Pyrénex Alpine 1600
(Données site internet de Pyrénex)
Poids : non précisé
Longueur : 86cm (en taille L)
Capuche : tempête réglable fixe isolée duvet avec fourrure amovible et cagoule protectrice en lycra Gants : mitaines intégrés en lycra
Tissu : diamond 100% polyamide 61g/m² (renforts :138g/m²), déperlant et respirant (9000g/m²/24h), enduit polyuréthane,
Garnissage oie : 90% duvet et 10% plumettes Eldeven ®
Pouvoir gonflant : 800 cuin/lb selon norme US.
Première impression : grandiose. Une heure à regarder les drapées d‘émeraudes scintiller sous les étoiles et la pleine lune, sur le lac gelé, sans bouger. A peine une petite sensation de fraîcheur de temps à autre. Il est vrai que la parka est vendue pour du -40°C. Sans vent, j’y crois assez aisément, mais malheureusement, fin mars, il ne fait que -30°C les nuits rigoureuses, fut-ce en Russie, à deux doigts du cercle polaire.
En tout cas, pour une petite randonnée au soleil par -13°C, c’est suant. D’après mon équipier Pierre, il faut que j’apprenne à mon corps la “thermorégulation”. C’est à la fois l’inconvénient et l’avantage d’une parka : c’est un vêtement qui remplace plusieurs couches. En arrivant à l’isba le soir de l’aurore boréale, j’ai tout simplement remplacé un pull, une veste, une écharpe, des sous-gants et un bonnet par la parka Pyrénex. On peut donc avoir trop chaud quand on la met, et trop froid quand on l’enlève.
Le modèle que nous avons choisi pour notre expédition est un peu fragile, l’un de nous deux y a très vite fait un petit accroc, et le petit logement en plastique transparent sur la manche s’est vite fendu. C’est plutôt conçu pour de l’expédition “neige/toundra”, pas pour tailler du bois dans la taïga. En contrepartie, elle ne pèse quasiment rien et se compresse dans un minuscule sac de compression vendu avec la parka et un autre sac plus large. Le miracle du duvet de canard de sud-ouest, élevé aux bons soins du plein air, dont les plumes se gonflent en quelques minutes de manière impressionnante lorsque l’on sort la parka.
Une version plus solide existe, mais plus lourde.
Une semaine plus tard, au nord du cercle polaire dans les Monts Oural, nous avons pu tester plusieurs heures d’effort à -20°C, de nuit, pour construire un igloo. Pas de gêne dans les mouvements ni de chaleur ou de fraîcheur.
Nous avons aussi eu droit au blizzard, par -5°C seulement, mais cela a permis de tester la tenue de la capuche. Pas de problème de ce côté là, quoique le système de serrage par de petits cordons au niveau de la tête ne soit pas très pratique avec des gants. La couronne de fourrure est très appréciable et retient efficacement la chaleur.
Autre point positif, les mitaines intégrées, qui couvrent environ la moitié de la main, laissant les doigts libres.
Dernière grande qualité de cette parka, les poches dans lesquelles tiennent aisément un appareil photo et dans l’une desquelles un essuie-lunettes est intégré, attaché par un élastique. Utile pour les objectifs ! Dommage que la fermeture éclair se bloque souvent sur le tissu.
Pour l’aspect extérieur, le rouge est assez joli mais la version noire passe plus inaperçue, en tout cas en Russie. Le prix (690 euros) reste correct pour les performances.
Dans l’ensemble… Pas de regrets !