Roadtrip
Depuis Hofn, on ne peut rejoindre le nord sans contourner l’immense Vatnajokull. Encore et toujours, il n’y a qu’une seule route qui longe la côte et dans les Fjords de l’est, elle tourne en accentuant les espaces.
Je découvre aussi avec surprise la présence de rennes à environs deux cent mètres de la route près de l’océan. Alors qu’ils furent importés de Norvège à la fin du 18ème siècle, ils se sont très bien adaptés à l’environnement islandais et ont adopté un nomadisme local. L’hiver, ils descendent des hauts plateaux du centre de l‘île où il leur est plus difficile de se nourrir et profite des pâturages moins enneigés de la côte.
Rennes Islandais.
Je continue ma route, puis arrivé à un cap, j’entre dans une nouvelle baie perdue, un fjord, puis un autre cap, une succession de courbes alternées où je croise très peu de voitures sauf près des quelques villages isolés, et encore. Après une petite centaine de kilomètres, j’arrive en terre conquise dans le village de Fáskrúðsfjörður qui eu ses heures de gloire auprès des Français lors des longues campagnes de pêches sur les bancs d’Islande à la fin du 19éme siècle.
La côte découpée et les fjords de l’est.
Le village islando-français de Fáskrúðsfjörður. Plus de photos d’Islande
Que pouvaient-bien penser les quelques pères de famille qui virent arriver les premiers Français. Encore au début ne devaient-ils être que quelques-uns, mais au plus fort de l‘économie du poisson, près de 5000 hommes et quelques jeunes célibataires travaillaient, mangeaient, buvaient et dormaient dans ce fjord. On dit aujourd’hui que dans quelques autres villages isolés, les cheveux bruns sont courants.
En arrivant à Egilsstaðir, je suis à peu près sur de trouver un petit supermaché où faire le plein de quelques vivres pour les prochains jours. Je logerai dans un chalet sur les bords du lac Myvatn où un petit réfrigérateur m’attends, encore vide.
Egilsstaðir est la grande ville (2200 habitants quand même) du nord est, là où les habitants des fjords viennent se ravitailler. La prochaine ville, Akureyri est à environ nb km et jusqu‘à récemment il était difficile de s’y rendre. Il fallait quitter la douceur relative des bords de fjords et monter sur les plateaux de l’intérieur hostile.
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Revenir au sommaire Le tour de l'Islande