A quelques kilomètres seulement d’une vallée autrement célèbre et fréquentée et qui s’appelle Chamonix, le massif des Fiz reste méconnu. Sa géologie particulière qui a donné naissance aux lapiaz, et son imprenable vue sur le Mont Blanc lui donne pourtant les atouts pour séduire plus de randonneurs. C‘était début septembre.
Je venais de visiter le siège de Quechua juste en bas à Passy, le centre création de tous les produits de la marque. On n’imagine pas tout à fait comment une telle structure fonctionne, et je fus un peu surpris de voir que les équipes sont de taille assez réduite avec une bonne dose d’autonomie dans la conduite de leur projet – à savoir penser les prochaines gammes des produits que nous avons tous au moins une fois achetés. Le plus intéressant était sans nul doute le plateau entièrement dédié au prototypage et à la fabrication “en condition de production usine” des chaussures Quechua, Sac à dos Forclaz Air 40l, pantalons Forclaz 500 ou encore les polaires que mes compagnons d’un jour et moi allions porter pour ces 2 jours de randonnée dans les Fiz.
C’est une première longue ascension de 800m de dénivelé qui nous mène jusqu‘à la bordure qui permet d’entrer sur le plateau de Platé. Nous passons non loin du lieu dit de Charbonière avant de nous engouffrer entre les Egratz et les Miots dans un presque couloir qui fatigue les mollets. C’est aussi ici que passent les coureurs du Trail du Tour des Fiz une course de 61km qui a lieu chaque année fin juillet ou début août.
C’est vers 2000m d’altitude que nous arrivons au désert de Platé. C’est effectivement un désert, ces affleurement de calcaire où rien ne pousse, de fait, sauf dans les dangereuses anfractuosités où il faut éviter de mettre le pied et encore moins tomber. Ce sont les Lapiaz, le résultat de l‘érosion de l’eau qui dans un jeu de relation acidobasique fait fondre la pierre avec le temps. On retrouve aussi cela en d’autres endroits du monde comme à Madagascar sous le nom de Tsingis. Enfin je crois, je ne suis pas un géologue.
La nuit commence tout juste à tomber lorsque nous arrivons aux chalets de Platé, un ancien lieu d’estive où quelques propriétaires utilisent encore leur cabane en pierre pour le plaisir. C’est aussi là que nous passons la nuit, au refuge. L’accueil fût excellent, d’autant que les gérants y fêtait le dernier soir de la saison. Je recommande l’endroit. Nous dormons dans nos sac Quechua Helium 0°C, évidemment :).
Le lendemain nous quittons le refuge de Platé juste avant l’aube. Nous voulons tous profiter du lever de soleil qui devrait éclairer le Mont-Blanc. Il fait beau et le spectacle est au rendez-vous. Pendant plusieurs heures nous prenons tous beaucoup de plaisir à la photographie, en longeant en balcon le massif qui surplombe la vallée de l’Arve et qui offre un superbe panorama sur le Mont-Blanc jusqu‘à l’Aiguille Verte. L’objectif de la journée est de rallier le Chalet de Varan qu’on accède en redescendant un sentier très pentu où le randonneur peu averti ne sera pas forcément à l’aise. Les gravillons n’aident pas à l’adhérence.
Avant l’aube devant le Mont-Blanc.
Jérôme Deschamps au travail, son instagram ici.
Tu vois là bas derrière à gauche c’est l’aiguille verte, mais on ne la voit pas. Ok
Nous venons du refuge de Platé, et nous allons en direction de Varan. Étrangement et à la différence de partout ailleurs, le balisage n’est pas le traditionnel tiret-blanc-rouge des GRs mais un simple tache rouge.
L’Aiguille Verte, que nous voyons enfin avant de redescendre vers Varan.
Merci à Quechua pour cette superbe randonnée, c‘était un vrai plaisir de partager ces moments avec des amoureux de la montagne par ailleurs aussi chef de produit des produits qu’ils utilisent eux-même au quotidien. Ce qui n’est pas commun. Pour comprendre ce que je viens de dire, consultez cet article où je visite les bureaux d‘étude / R&D où sont pensés et développés tous les produits Quechua.